Le Directeur des Travaux Géographiques et de la Cartographie nationale (DTGC), Monsieur Oumar H. Ka de l’ANAT, assure la présidence de UN-GGIM : AFRICA (http://ggim.un.org/regional-entities – https://www.uneca.org/un-ggim-africa).
Le Comité d’experts des Nations Unies sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (UN-GGIM : http://ggim.un.org/) est un mécanisme intergouvernemental officiel chargé de débattre, d’améliorer et de coordonner des activités liées à l’information géographique au niveau mondial, en impliquant les États Membres des Nations Unies.
Le Comité régional Afrique (UN-GGIM : AFRICA) a été créé pour aider à développer les capacités des pays africains en matière de production et de diffusion régulière d’une information géographique de qualité qui fait foi dans le continent et pour promouvoir l’utilisation d’une telle information à des fins de développement durable.
UN-GGIM : AFRICA joue ainsi un rôle de premier plan dans la prise de décisions communes et la définition d’orientations axées sur la valorisation de l’information géographique dans les politiques publiques nationales, régionales et mondiales.
De plus, le Comité d’Experts UN-GGIM : AFRICA travaille en collaboration avec les Etats Membres pour impulser l’avènement de politiques et de cadres institutionnels et juridiques favorables à l’éclosion de l’information géographique. Il facilite et préconise l’accès à l’information géographique et élabore des orientations et des plans d’actions visant à promouvoir : d’un côté, la prise en compte de l’information géographique dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de politiques et programmes régionaux et mondiaux ; et de l’autre, de principes, politiques, méthodes, mécanismes et normes communs facilitant l’interopérabilité de l’information géographique.
Au cours des quatre dernières années, UN-GGIM : AFRICA a lancé pour le compte de la région Afrique, des initiatives régionales stratégiques, pour répondre à des besoins urgents en matière d’information géographique et promouvoir en même temps la gestion de l’information géographique dans le continent. Il s’agit notamment :
(a) des infrastructures de données spatiales régionales africaines (IDSRA); un cadre comprenant des politiques et des structures articulées de manière à favoriser une mise à disposition facile et l’accès à l’information géographique, tout en facilitant la collaboration et le partage entre producteurs et utilisateurs de données géographiques.
(b) de l’initiative AFREF, visant à élaborer un cadre de référence géodésique régional arrimé sur le cadre de référence géodésique mondial (GGRF) et qui favorisera le développement d’un éventail d’applications valorisant l’information géographique à travers le continent.
c) du projet SALB, qui a pour but de créer des bases de données régionales précises et faisant foi, sur le découpage administratif de second ordre, en utilisant des données géographiques validées par les États Membres, pour développer des applications en matière de recensement et de gestion des catastrophes.
d) du programme GeoNyms, qui est un programme régional sur la toponymie visant à créer un répertoire africain de noms géographiques alimenté par les données des États Membres et par l’intermédiaire du Groupe d’experts des Nations Unies sur les noms géographiques (GENUNG).
(e) de l’initiative sur les ensembles de données géographiques fondamentales, qui cherche à doter les pays africains d’un socle fondamental de données bien structurées, complètes, cohérentes, comparables et compatibles tant aux niveau local et national qu’aux niveaux régional et mondial.
f) de l’intégration de l’information géographique avec des données statistiques diverses, pour démocratiser à large échelle l’applicabilité de l’information géographique dans divers secteurs d’activités.
(g) de la production d’outils et de données permettant d’appliquer l’information géographique et les technologies géospatiales pour le suivi des progrès et l’atteinte des objectifs de développement durable relatifs à l’Agenda 2030 des Nations Unis (tout comme l’agenda africain 2063) dans les différents pays du continent.
Afin de mener une action de plaidoyer forte en faveur des décideurs africains et de renforcer les efforts visant à faire de l’information géographique un véritable levier catalyseur du développement durable, le Bureau Exécutif d’UN-GGIM : AFRICA avait organisé sa 4ème rencontre annuelle conjointement avec la réunion annuelle de StatCom-Africa du 1er au 4 octobre 2018 dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie.
A l’issue de cette rencontre, UN-GGIM : AFRICA a renouvelé son instance dirigeante et porté à sa tête comme Président le Sénégal, représenté par le Directeur des Travaux Géographiques et de la Cartographie à l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), Mr. Oumar Housseynou Ka, qui présidera ainsi pour l’Afrique, aux destinées dudit Comité régional d’Experts des Nations Unis pour la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale, avec l’appui de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) qui en assure le Secrétariat.
(Ce post est une reprise de l’article paru d’abord sur GeoSenegal à :